Initié en 2019 par la CPACI, la Conférence des Producteurs audiovisuels de Côte d’Ivoire, la NISA, la Nuit Ivoirienne du Septième art et de l’audiovisuelle est un évènement socioculturel surtout médiatisée pour sa prestigieuse cérémonie de distinction et de remise de prix dédiée aux œuvres audiovisuelles et cinématographiques locales.

Instaurée dans le but de promouvoir et contribuer au développement du cinéma et de l’audiovisuel en Afrique La NISA, Nuit Ivoirienne du Septième Art et de l’Audiovisuel, rend néanmoins hommage aux différents pionniers du cinéma et de l’audiovisuel africain qui ont su lui donner ses lettres de noblesse.

En effet, longtemps dominé par des réalisateurs, producteurs et distributeurs étrangers, le cinéma ivoirien a connu un tournant décisif grâce à des rencontres clés, notamment celle d’un Conseiller Technique de la Direction de l’Information ivoirienne avec Maurice Cloche, cinéaste français, lors d’une mission à Paris.

Recevant un scénario qu’il jugea très prometteur, Maurice Cloche, propose de le réaliser en coproduction avec le gouvernement ivoirien.
Pour ce faire, la Société Ivoirienne du Cinéma (SIC) est en 1962. Intitulé « Adou ou le Prométhée Noir », le projet ne voit malheureusement pas le jour. Toutefois la SIC perdure en remplacement du service de cinéma du Ministère de l’Information et est intégré en 1963 à la RTI, Radio télévision Ivoirienne, qui est créé cette année-là.

En 1964, avec le soutien financier de la SIC, Timité Bassori a alors écrit et réalisé le premier film ivoirien, « Sur la Dune de la Solitude », avec une équipe de techniciens de la télévision ivoirienne. Ce court métrage en noir et blanc de 32 minutes relate l’histoire de la rencontre entre deux jeunes au bord de la lagune, dont l’un découvre le lendemain matin que sa compagne de la nuit précédente est décédée.

Ce film marque ainsi le véritable début du cinéma ivoirien.

Timité Bassori reçoit dès lors le premier NISA d’honneur pour l’ensemble de sa carrière lors de la toute première édition de la NISA en 2019.

Nisa ! Vivons ensemble le Septième art et l’audiovisuel…